Hygini Gromatici Constitutio <Limitum>
(B277) aut pascui. Qui uero maiorem modum acceperit culti, optime secundum legem accipiet aliquid [et] siluae ad inplendum [acceptae] modum. Ita fiet ut alii sibi iunctas siluas accipiant, alii in montibus ultra quartum forte uicinum. Primum [ergo] agrum limitibus includemus, hoc est centuriabimus. Deinde acceptas terminabimus : quicumque modus limitem excedit, commalliolari debet et sic in aere incidi. Sortes [autem] sic inscribes ut si una accepta (A154) duas tres pluresue centurias continebit, has centurias et quantum ex accepta habeant in una sorte inscribemus. Vt si dabitur LXVIs<z> et (P105R) per tres centurias separabitur, DDI KKI iugera VIsz, DDI KKII iugera XV, et DDII KKII iugera XLV, has una sors continere
(B278) debebit. Sub hoc exemplo et cetera fient. Sortitos in agrum deducemus et fines assignabimus. Finibus assignatis et ceteris mensuris partitis formas et quaecumque ad mensuras pertinebunt ita ut supra dixi <a> conditore ordinata r(ei) p(ublicae) <in>feremus. (G128) (G129) (P105V) (P106R). (P106V) (G130) Agrum arcifinium uectigalem ad mensuram (A155) sic redigere debemus ut et recturis et quadam terminatione in perpetuum seruetur. Multi huius modi agrum more colonico decimanis et kardinibus diuiserunt, hoc est per centurias, sicut in Pannonia : mihi [autem] uidetur huius soli mensura alia ratione agenda. Debet [enim aliquid] interesse inter [agrum] inmunem et uectigalem. Nam quemadmodum illis condicio diuersa est, mensurarum actus dissimilis esse
Hygin l'Arpenteur, L'établissement des limites
(B277) ou en pâture. Celui qui aura reçu la majeure partie de son modus en terres cultivées, celui-là, il sera bien qu'aux termes de la loi il reçoive une part de forêt pour compléter le modus. Il se produira ainsi que les uns reçevront des bois contigus à leur parcelle, d'autres des bois sur des monts, peut-être même au delà de leur quatrième voisin. [Donc], tout d'abord, nous enfermerons le terrain dans des limites, c'est-à-dire que nous pratiquerons la centuriation. Ensuite nous bornerons les lots : tout modus qui dépasse le limes doit être ajouté pour le surplus au lot de la centurie concernée et ainsi gravé dans le bronze (de la colonie). Tu inscriras les tablettes tirées au sort de cette façon : si un lot s'étend sur deux centuries, trois centuries ou davantage, nous inscrirons dans une seule tablette ces centuries et quelle quantité elles représentent du lot. Par exemple, si l'on donne 66 jugères et si on les répartit sur trois centuries : 6 jugères sur la centurie DDI KKI, 15 jugères sur la centurie DDI KKII, et 45 jugères sur la centurie DDII KKII, une seule tablette devra les contenir.
(B278) Tout le reste se fera sur cet exemple. Après le tirage au sort nous conduirons les bénéficiaires sur le terrain. Une fois les confins assignés et les autres mesures ayant été réparties, nous porterons à la respublica les plans cadastraux et tout ce qui concerne les mesures réglées par le fondateur, comme je l'ai dit plus haut (fig. 136-136aTh).
La terre arcifinale soumise au vectigal, nous devons la réduire à la mesure de sorte qu'elle soit conservée définitivement et par des tracés rectilignes et par un bornage. Beaucoup ont divisé ce genre de terre à la manière des colonies par decumani et cardines, c'est-à-dire par centuries, comme en Pannonie ; à mon sens, la mesure de ce sol doit être faite selon un autre système. En effet, il doit y avoir quelque différence entre une terre libre de charges et une terre vectigalienne. En effet, de même que leurs conditions sont diverses, de même le tracé de leurs mesures doit être différent.