Professeur, Univ. Bourgogne
La polis athénienne comme société « révolutionnaire » chez Castoriadis
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Nota : ce texte a un caractère provisoire et ne saurait être cité ni reproduit sans l'accord préalable de l'auteur.
Introduction
On a souvent l'impression que C. Castoriadis s'est intéressé à la Grèce antique « sur le tard », dans la deuxième partie de sa carrière, après avoir abandonné le militantisme révolutionnaire et réalisé sa grande critique du marxisme (1959-1965).
En réalité, il s'intéresse à la Grèce bien plus tôt ; ensuite et surtout, il n'y a pas de « rupture » entre sa période « militante et révolutionnaire » et la période ultérieure, d'apparence plus « académique », durant laquelle il publie ses grands textes sur la Grèce (fin des années 1970, années 1980) et prononce à l'EHESS ses séminaires sur Athènes (années 1980). La vérité, c'est qu'on ne peut comprendre l'approche castoriadienne de la Grèce qu'en l'articulant à ses visées révolutionnaires : il ne s'intéresse à la Grèce que parce qu'elle nourrit sa réflexion sur la Révolution, que parce qu'elle nourrit la question « qu'est-ce que la révolution aujourd'hui, compte-tenu de l'échec et de la mort du révolutionnarisme marxiste et ouvriériste ? »
Le propos de cette communication est :
d'expliquer cette articulation, comment C. Castoriadis passe de K. Marx à Athènes ;
de donner quelques exemples de la lecture castoriadienne d'Athènes, très « orientée ».