Colloque international « Une antiquité tardive noire ou heureuse ? » qui aura lieu du 12 au 13 novembre 2014, Salon Préclin, UFR SLHS 18 rue Chifflet (Besançon).
Organisé par Stéphane Ratti (Pr. 21ème CNU – ISTA EA 4011).
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Thématique principale
La christianisation progressive de l’Empire romain dans l’Antiquité tardive (du IIIe au VIe siècles) correspond-elle à un modèle de développement spirituel et à une évolution historique « heureuse » que l’on peut considérer comme une délivrance et un progrès ou au contraire comme une période « noire » où règnent les persécutions, les violences, les censures et les masques ?
Actualité du sujet
Les recherches actuelles sur l’influence de la christianisation dans l’Antiquité tardive se partagenten deux volets. On assiste d’une part à un débat revivifié par les ouvrages récents de P. Veyne (Comment notre monde est devenu chrétien, 2007) et de M.-F. Baslez (Quand notre monde est devenu chrétien, 2008) sur le moment véritable de la naissance d’un nouveau monde chrétien, installé par les décisions politiques et juridiques de Constantin (305-337) ou bien préparé en amont par les intellectuels chrétiens de l’époque apostolique ou par saint Paul. Un second débat, d’autre part, focalise l’attention sur les IVe et Ve siècles et porte sur les conséquences sociales, spirituelles et culturelles de la christianisation menée autoritairement par l’empereur Théodose (378-395). Trois ouvrages récents et antagonistes proposent à ce sujet deux visions divergentes dans leur interprétation de l’évolution de ces temps. D’un côté A. Cameron (The Last Pagans of Rome, 2011) se veut le père d’une nouvelle doxa anglo-saxonne présentant l’évolution du christianisme comme un fait historique naturel qui ne rencontra aucune opposition véritable. D’un autre côté P. Athanassiadi (Vers la pensée unique, 2010) insiste sur la montée de l’intolérance et de la violence liée à l’installation du christianisme et St. Ratti (Antiquus error. Les ultimes feux de la résistance païenne, 2010 ; Polémiques entre païens et chrétiens, 2012) souligne l’importance des résistances intellectuelles et littéraires face à la volonté universaliste de la nouvelle religion.
On escompte, dans ce colloque, dont les Actes seront publiés aux Presses Universitaires Franc-Comtoises, recueillir des réflexions qui pourraient poursuivre le sillon creusé ces dernières années par quelques colloques internationaux de grande importance et, peut-être, infléchir ou compléter leurs conclusions.