Cette thèse est une traduction critique commentée des fragments des pièces troyennes perdues d’Eschyle. Celui-ci a tiré leurs arguments d’un vaste fonds mythologique qui dépasse et englobe les personnages de l’Iliade et l’Odyssée et les événements qui y sont narrés. Le corpus étudié représente cent vingt fragments tirés de vingt-quatre pièces perdues d’Eschyle, tragédies et drames satyriques, ainsi que soixante-huit autres mal attribués ou d’origine douteuse, pour un total de cent quatre-vingt-huit fragments. Ceux-ci sont de taille variable, pouvant aller d’un mot à plusieurs dizaines de vers. Le corpus est composé, en tout, de cinq cent quarante-sept vers. L’étude de ces fragments est menée en deux temps. Le premier est une traduction critique de l’ensemble du choix de fragments, assorti chacun d’un apparat critique et d’un commentaire philologique et littéraire, afin de les rendre aussi intelligibles que possible. Le second est un commentaire d’ensemble portant sur la spécificité de la réécriture eschyléenne de la matière troyenne. La traduction et le commentaire reposent notamment sur des comparaisons avec un ensemble littéraire vaste et varié, allant d’Homère aux mythographes de l’Antiquité tardive en passant par le théâtre grec du ve siècle a. C., afin de comprendre au mieux ce qui a été conservé des pièces troyennes dans l’œuvre perdue d’Eschyle et de compléter autant que faire se peut leurs lacunes. La structure bipartite de cette thèse constituée d’une traduction annotée et d’un commentaire de synthèse a pour but de faciliter l’accès à ces fragments et leur consultation. »