Soutenance de thèse de Loïc Laizet, le 04 décembre 2021 à 14h00, au grand Salon, UFR SLHS 32 rue Mégevand, Besançon.
Titre de la thèse : « Aspects du commerce oriental, de la mort d’Alexandre à l'avènement de l'Islam. ».
21ème CNU
Directeur de la thèse : Hadrien Bru, (Université de Franche-Comté).
Membres du jury :
Bassir Amiri (Maître de Conférences HDR, Université de Franche-Comté)
Pascal Arnaud (professeur, Université Lyon 2)
Adrien Bru (Maître de Conférences HDR, Université de Franche-Comté)
Giusto Traina (professeur, Université Paris IV Sorbonne)
Résumé :
Sur pratiquement une dizaine de siècles entre la mort d’Alexandre et l’avènement de l’islam, deséchanges commerciaux à grande distance se sont effectués entre différentes régions de l’Eurasie,parfois très éloignées les unes des autres. D’abord limités à certains bassins d’activité comme l’Asie duSud et du Sud-Est, la Mésopotamie et le golfe Persique, ou l’Égypte et la mer Rouge, ils ont ensuiteprospéré à partir du Ier siècle av. J.-C. grâce à la constitution des grands empires notamment romain etchinois et à l’ouverture de nouvelles routes maritimes à travers l’océan Indien. Le commerce oriental aatteint alors une sorte d’apogée durant laquelle les Méditerranéens ont joué un rôle essentiel, avant quedifférentes raisons géopolitiques ou financières n’entraînent un déplacement de ses centres de gravitévers la Perse sassanide. De nombreux produits ont ainsi circulé de la Méditerranée à la mer de Chine,empruntant deux routes principales, l’une terrestre par l’Asie centrale, l’autre maritime par l’océanIndien. Ils ont permis aux populations de découvrir d’autres mondes, d’autres manières de vivre, maisaussi de penser et de croire différemment. Toutes ces marchandises, des plus précieuses ou des plusexotiques aux plus triviales, ont mobilisé des investissements importants dont les variations sont sansdoute une des raisons de l’évolution des flux commerciaux de l’Antiquité. Au-delà des aspects financiers,la grande aventure du commerce oriental n’a pu exister que parce que des hommes, bien souventregroupés en collectivités aux contours plus ou moins flous, ont eu l’audace de dépasser leurs horizonspersonnels et se sont donné les moyens de franchir les déserts et traverser des océans. Sans latechnologie navale de l’époque, le grand négoce eurasiatique serait resté limité. Par son ampleur aussibien dans l’espace que dans le temps, par les ressources qu’il a mobilisées, par les échanges qu’il apermis, il constitue une des grandes aventures de l’humanité.