Maresme
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Au sud-ouest du site de "Can Soleret", où une limite de propriété antique bornée par des amphores de type "Pascual1" a été découverte, il est encore possible de lire la pérennité du parcellaire antique à l'époque médiévale. En effet, au haut Moyen-Age, la plupart des églises est construite sur les "limites" de la centuriation romaine. Leur emplacement, souvent des sites déjà occupés à l'époque romaine, et la toponymie témoignent de la permanence des axes de la centuriation romaine dans le paysage au moins jusqu'au Xe siècle. Entre Burriac et "Iluro" ce ne sont pas moins de 9 édifices qui sont concernés.
Dans le secteur de Vilassar de Mar, la faible densité de sites républicains précoces a été rapprochée des données de la carte pédologique. Celles-ci indiquent une qualité des sols médiocre, et une instabilité caractéristique des zones de cônes de déjection. Les sites se distribuent près des meilleurs sols (type 6 et 7) et le tracé de la voie romaine tient compte de la composition argileuse et de la présence de nodules de caliches, qui renforcent la résistance géotechnique. Les modalités d'occupation et d'aménagement de ce territoire attestent donc de l'intégration du facteur pédologique dans le projet d'implantation cadastrale.
A l'époque ibérique, l'"oppidum" de Buriac était le noyau central du territoire du Maresme, jusqu'à son déplacement dans la première moitié du Ier s. av. n. è. vers "Iluro", alors seule agglomération romaine dans le secteur. Les traces d'un réseau cadastral républicain (2e moitié du IIe s. av. n. è.) orienté à N 27° O ont été identifiées autour d'"Iluro". Il s'agit d'une centuriation de 20 x 20 "actus" avec un module mesuré à 710 m. La "limitatio" occupe environ 60 km2, entre le torrent de Mongat au Sud et le village de Caldes d'Estrach au Nord, entre la mer Mediterranée et la courbe topographique des 100 m.