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Palatinus p. 92R

Hygini Gromatici Constitutio <Limitum>

ferramentum ponatur. Quod in qua parte sit scire difficile est, quoniam in diuersis orbis terrarum partibus mensurae aguntur. Et illa ipsa regione, <si> sit illi forte ex altera (B241) parte campus per multa milia, mons ex altera et propior ferramento, necesse est ex illa parte apertiore sol longius conspiciatur, ex hac deinde qua mons inminet parere cito desinat. Et si kardo a monte non longe nascatur siue decimanus, quomodo potest cursus conprehendi recte, cum ferramento sol occiderit et trans montem sol adhuc luceat et eisdem ipsis adhuc campis in ulteriore parte resplendeat ? (A129) (fig. 98a)
Quaerendum est primum quae sit (G106) mundi magnitudo, quae ratio oriundi aut occidendi, quanta sit mundo terra. Aduo(B242)candum est nobis gnomonices summae ac diuinae artis elementum : explicari enim desiderium nostrum ad uerum nisi per umbrae momenta non potest. Ortum enim aut occasum ne ab extrema quidem parte orbis terrarum peruidere quisquam potest, cum a sapientibus tradatur terram punctum

Hygin l'Arpenteur, L'établissement des limites

De quel côté se trouve le ferramentum, il est difficile de le savoir, puisque c'est dans les diverses parties du monde que l'on fait des mesures. Et, dans telle ou telle région, s'il s'y trouve par exemple d'un côté une plaine sur des milliers de pas, de l'autre un mont assez proche du ferramentum, il est inévitable que le soleil soit plus longtemps visible dans la partie la plus découverte, et qu'ensuite, du côté où s'élève la montagne, il disparaisse rapidement. Et si le cardo ou le decumanus a son origine non loin de la montagne, comment peut-on saisir correctement la course du soleil, étant donné que pour le ferramentum le soleil sera couché alors qu'au delà du mont il brillera encore et que sur les mêmes plaines, dans la partie ultérieure, il resplendira encore ? (fig. 98a Th).
La première question qui se pose est celle de la grandeur de l'univers, du système du lever et du coucher, de la taille de la terre par rapport à l'univers. Il nous faut recourir aux éléments de la gnomonique, art sublime et divin : car l'élan qui nous porte vers le vrai ne saurait se développer que par le recours aux mouvements de l'ombre. On ne saurait en effet avoir une vue effective du lever ni du coucher, pas même depuis l'extrémité du monde, puisque, selon les savants, la terre est le centre

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