Arles
Retour vers la liste des provinces et des territoires.
Accéder aux autres territoires de la Gallia Narbonensis :
À Fontvielle, dans la cuvette des Taillades, quatre drains ont été retrouvés. Longs de 200m chacun, ils ont été taillés dans la molasse, au fond d'une cuvette limoneuse dont l'exutoire vers la plaine du Rhône se trouve à l'aplomb de "l'autel de la Coquille".
Cet aménagement antique, d'une datation qui n'a pu être précisée, a favorisé l'exploitation des limons d'érosion en garantissant l'écoulement des eaux des précipitations printanières et automnales, ainsi que celui, non moins important des résurgences temporaires et des sources pérennes.
Le mausolée des Domitii jalonne la limite territoriale entre les et aix-en-Provence. Il s'agit d'un tombeau familial d'une grande famille aixoise qui affiche sa romanité aux limites de son domaine Tout comme le mausolée de Saint-Jean-de-Brenasse et les vestiges de Pourrières, il a pu faire fonction de "sepulchra finalia", comme les arpenteurs romains le préconisaient ("Lib. col." I, 241, 9 et I, 243, 13-14 ; "Ex libris Dolabellae" 303, 12 et "Ratio Limitum regundorum" 361, 12).
Schématisée ici sur la rive droite du Rhône, la colonie d'Arles est en réalité essentiellement construite sur la rive gauche. Située sur l'axe commercial navigable Saône-Rhône, Arles était la dernière ville avant l'embouchure du Rhône (signalée ici par trois bras). L'accès fluvial à la colonie était facilité par le canal des "Fossae Marianae", construit entre 105 et 102 av.n.è. par Marius afin d'éviter les écueils lors de la remontée des bras du fleuve. Confié aux Marseillais pour qu'ils en exploitent les droits de douane, le chanal est menacé par l'ensablement dès le premier siècle de notre ère, selon Strabon (IV, 1, 8).