Arles
Retour vers la liste des provinces et des territoires.
Accéder aux autres territoires de la Gallia Narbonensis :
L'omniprésence de l'eau dans la basse Vallée du Rhône était déjà un phénomène antique. C'est d'ailleurs le fort marquage du paysage actuel par le cours fosssile de la Durance, ainsi que des informations ethniques et onomastiques, qui ont conduit G. Chouquer à localiser dans la région de Saint-Etienne-du-Grès une île et eux voies gravées sur le fragment 7 du cadastre "Orange A".
Il faut toutefois rappeler le problème historique non résolu que pose l'affichage du registre des terres assignées d'"Arelate" dans le "tabularium" d'Orange.
Le relevé de traces orthogonales sur une photographie aérienne verticale de l'IGN (FR 1955, 3042/3044) met en évidence à 9km d'Arles l'imbrication de plusieurs réseaux. Celui qui est en rouge est orienté entre NG 0°-3,5° O et probablement antique, tandis que celui qui est en vert est orienté à NG 15°-20°O. Publié par M. Guy et F. Benoit, ce dernier maillage pourrait résulter d'une répartition des terres autour des aménagements hydrauliques récents : canal de Craponne, canaux de drainage et d'irrigation. Des structures radio-concentriques ont aussi étés reconnues par M. Gazenbeek : l'une d'entre elles se trouve au lieu-dit "château Bas" et organise l'écoulement des eaux selon le pendage vers "Saint-Hippolyte".
Plusieurs dizaines de bergeries datant de l'époque romaine ont été identifiées par la fouille dans la grande plaine de la Crau. Une majorité de sites a été occupée à la charnière des Iers s. av.n.è. et de n.è., au moment où l'activité de colonisation était dans une phase ascendante. Certaines de ces structures regroupent une bergerie, des cabanes, des fours, réunis en groupes d'une densité variable. Cette utilisation de la plaine de la Crau à des fins de pacage devait être limitée à la période hivernale, en raison de l'aridité du "coussou" en été. Le déplacement des troupeaux dans des mouvements de transhumance est plus que probable.