Merida
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Les préfectures des régions "Mullicensis" et "Turgaliensis" du territoire de Mérida sont explicitement citées par Hygin l'arpenteur dans son traité de 'L'établissement" des limites. Il précise qu'"il arrive [...] que dans une préfecture, les "limites" sont orientés d'une façon et que, dans une autre, ils le sont bien autrement, si bien que, dans les inscriptions sur le bronze, on peut avoir 120 jugères entre l'ancien "limes" et le nouveau : ce sont des subsécives de l'autre partie." (TH. 136, texte traduit par M. Clavel-Lévêque, D. Conso, Gonzales, J.-Y. Guillaumin, Ph. Robin, Napoli : Jovene editore, 1996, p. 26-27.). Figure 79a du "Palatinus", folio 85r.
Ce "terminus" est l'une de 2 bornes flaviennes découvertes à Valdecaballeros. Il séparait le territoire de la colonie d'"Augusta Emerita" de celui de la ville d'"Ucubi"(actuelle Espejo, prov. de Cordoue). L'éloignement de ces bornes par rapport au centre urbain colonial plaide en faveur de l'hypothèse d'un territoire séparé du noyau urbain, et, pour les chercheurs, conviendrait, sinon attesterait, d'une exploitation agro-pastorale. C'est ce que semble confirmer un "terminus" découvert à Montemolin (Badajoz), qui mentionne des "prata", et peut être une dernière borne, hélas très détériorée, trouvée à Velencia del Ventoso.
Ce schéma d'interprétation a été réalisé à partir d'une photographie aérienne verticale aux abords du village d'Almendralejo, situé à l'angle nord-ouest de cette restitution. A l'extrême Est du document, le tracé d'une voie romaine NO-SE est resté très pregnant dans le paysage : il constitue un des vestiges majeurs de l'ensemble de ce réseau cadastral, un "limes", mémorisé sur plusieurs kilomètres. L'interprétation des photographie recoupe les données des textes gromatiques à propos des "praefecturae" : il s'agit ici de centuries de 40 sur 20 "actus", (Hygin l'arpenteur, Th. 136).