Merida
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La détection des structures cadastrales antiques dans le paysage actuel de Mérida a été compromise par la forte mobilité paysagère. Néanmoins des vestiges indiscutables de centuriations apparaissent au sud du Guadiana (antique "Anas"). Ainsi des "limites" de la centuriation sont mémorisés sur plusieurs kilomètres par des chemins, notamment à l'ouest de Torremegia, autour du village d'Almendralejo et à l'ouest de Villafranca de los Barros.
A l'ouest d'Almendralejo une voie romaine NO-SE est bien visible sur cette photographie aérienne du Service Géographique d'Ejercito.
La "forma" représentée sur un petit fragment de bronze a été mise en rapport avec l'occupation du territoire d'"Augusta Emerita" (Mérida). Localisée au sud du fleuve Guadiana (antique "Anas") et à l'est d'"Augusta Emerita", la représentation de cette centuriation montre des centuries rectangulaires. Un passage d'Hygin l'arpenteur (Th.136) nous renseigne sur l'organisation de la "pertica" coloniale. La "forma" selon P. Saez Fernandez (in : "Habis", 1990, 21, p. 225-227), serait triumvirale ou augustéenne, en tout état de cause contemporaine à l'organisation du territoire. Aucun vestige de la "pertica" n'est connu.
Dans le manuscrit "Palatinus" des "Gromatici veteres", le folio 85r fait directement référence à la forme de division du territoire de Mérida : "Dans le territoire d'"Emerita", on trouve quelques préfectures dont les "decumani" sont dirigés [...] vers l'orient, les "cardines" vers le midi ; mais, dans les préfectures des régions "Mullicensis" et "Turgaliensis", les "decumani" ont XX "actus", les "cardines" XL "actus".
(Hygin l'arpenteur, "L'établisement des limites", texte traduit par M. Clavel-Lévêque, D. Conso, Gonzales, J.-Y. Guillaumin, Ph. Robin, Napoli : Jovene editore, 1996, p. 26-27