Hygini Gromatici Constitutio <Limitum>
ridianum circulum subiaceat nostrae esse partis, si solis cursum sequamur, quoniam omnibus terris in hac parte in occidentem spectantibus umbras in dextrum emittit, exceptis illis quae sunt ab Aegypti fine usque ad Oceanum, qua finit circulus aequinoctialis. Has terras ferunt inhabitare Arabas, Indos et alias gentes. Apud hos in occidentem spectantibus umbrae in sinistrum emittuntur ; ex quo apparet eos ultra solis cursum positos. Sicut ait Lucanus :
"inuisum uobis, Arabes, ue(B250)nistis in orbem, umbras mirati nemorum non ire sinistras."
Nam et Aegypto medio die umbra consumitur ; ex hoc ibidem mediam terrae partem esse conprehendimus (P94V) (fig. 101).
Optimum est ergo umbram hora sexta deprehendere et ab ea limites inchoare, ut sint semper meridiano ordinati ; sequitur deinde ut et orientis occidentisque linea huic nor
Hygin l'Arpenteur, L'établissement des limites
appartient à notre partie du monde, si nous suivons la course du soleil, puisque pour toutes les terres de notre partie qui regardent l'occident, le soleil projette les ombres vers la droite, sauf dans les régions qui vont de la limite de l'Egypte jusqu'à l'Océan, là où finit le cercle équinoxial. Ces terres, dit-on, sont habitées par les Arabes, les Indiens, et d'autres peuples. Chez eux, quand on regarde l'occident, les ombres vont vers la gauche ; d'où il apparaît qu'ils sont placés au delà de la course du soleil. Comme dit Lucain : "Vous êtes arrivés, Arabes, en une terre inconnue, Etonnés que les bois n'étendent pas leur ombre à gauche." Car, en Egypte, l'ombre disparaît à midi : cela nous permet de comprendre que c'est là que se trouve le milieu de la terre (fig. 101 Th).
Le mieux est donc de prendre l'ombre à la sixième heure et d'en faire le point de départ des limites, pour qu'ils soient toujours parallèles au méridien ; il s'ensuit que la ligne menée de l'orient ou de l'occident est perpendiculaire