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Gudianus p. 94

Hygini Gromatici Constitutio <Limitum>

(fig. 78a).
Nam et in alia praefectura aliter conuersi sunt limites, ut habeant in aeris inscriptionibus inter limitem nouum et ueterem iugera forte CXX : haec sunt alterius partis subsiciua (fig. 79a).
Hae deinde agrorum (B218) diuisiones lapidum inscriptionibus tam uariis continentur quam et limitum actibus. Alii uertices, alii latera, regionibus suis obsecundant<es>, multi tantum decimani (A119) maximi et kardinis lapides inscripserunt, reliquos sine inscriptione ad parem posuerunt. Quos ideo quod nulla significatione appareat a quoto loco numerentur mutos appellant. Diuus Augustus (P85V) in adsignationibus suis numero limitum inscriptos lapides omnibus centuriarum angulis defigi iussit : nam locatione operis huius non solum quod ad publicos limites pertineret iniunxit, (B219) uerum etiam inter acceptas ne roborei deessent termini cauit. Inscripserunt quidam uertices lapidum et limitum tantum numerum significauerunt ; alii ipsarum centuriarum, sic quemadmodum qui in lateribus inscripserunt. Vel in uertice lapides sic inscripserunt, quemadmodum in decimano maximo et in kardine solet : sic et ulteriores secundum numer<or>um suorum postulationem inscripserunt. Voluerunt autem limites inscriptionibus claudi ita ut cuius centuriae essent lapides intelligere[n]tur. Sic quoque (B220) haec inscriptio obscura est. Lapis autem in regione S et V hac ratione sic inscribitur [quemadmodum supra] ; (A120) quarta enim illi lapidi portio clusaris uacat ab inscriptione ; est ergo talis inscriptio SD VK

Hygin l'Arpenteur, L'établissement des limites

(fig. 78a Th G94).
En effet, il arrive aussi que, dans une préfecture, les limites sont orientés d'une façon et que, dans une autre, ils le sont autrement, si bien que, dans les inscriptions sur le bronze, on peut avoir 120 jugères entre l'ancien limes et le nouveau : ce sont des subsécives de l'autre partie (fig. 79a Th G94).
Ensuite, ces divisions des terres sont marquées par les inscriptions des bornes en pierre : celles-ci varient autant que les tracés des limites. Les uns les ont gravées sur le sommet, d'autres sur les côtés, en se conformant à l'usage de leur région ; beaucoup ont gravé seulement les pierres du decumanus maximus et du cardo maximus et ont posé les autres sans inscription, toutes sur le même plan. Et ces bornes, parce qu'aucun signe ne montre la place qu'elles occupent dans la numérotation, sont appelées muettes. Le divin Auguste, dans ses assignations, a ordonné de planter à tous les angles de centuries des bornes de pierre portant l'inscription des numéros d'ordre des limites : en effet, à l'occasion de l'adjudication publique de cette entreprise, non seulement il imposa ce qui concernait les limites publics, mais encore il stipula que des bornes de chêne ne devaient pas manquer entre les lots. Certains ont inscrit les sommets des bornes de pierre, en signalant seulement le numéro des limites : d'autres ont gravé le numéro des centuries elles-mêmes, comme certains l'ont fait sur les côtés des pierres. Ou bien on a inscrit sur le sommet des bornes de pierre, comme c'est l'habitude pour le decumanus maximus et le cardo maximus et ainsi on a inscrit les limites ultérieurs selon ce qu'exige la succession de leurs numéros. En outre, on a voulu que les limites soient terminés par des inscriptions de sorte que l'on comprenne de quelle centurie étaient les pierres. Même ainsi, ce type d'inscription est équivoque. Une pierre qui se trouve dans la région gauche et au delà sera inscrite selon ce système ; en effet, pour cette pierre, le quart de fermeture est vide d'inscription ; il y a donc l'inscription SD VK (à gauche du decumanus maximus et au delà du cardo maximus)

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