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Arcerianus B c. 243-244

Hygini Gromatici Constitutio <Limitum>

(B243) dicamus, tot saeculis unus mortalium hoc scire potuerit ? Vnus propter hoc laborauit et per incrementa umbrarum deprehendit. Caeli autem punctum terram esse [certam] (A130) sic describunt, quod dicant a polo ad Saturni circulum interuallum esse quod Graeci hemitonion appellant ; a Saturno deinde ad Iouem hemitonion ; ab hoc deinde ad Martem tonon ; a Marte deinde ad solem ter tantum esse quantum a polo ad Saturnum, hoc est trihemitonion ; a sole deinde tantum esse ad Venerem ; quantum a Saturno ad Iouem,
(B244) hemitonio ; a Venere deinde ad Mercurium hemitonion ; a Mercurio deinde ad lunam tantundem, hemitonion ; a luna ad terram tantum quantum a polo ad Iouem, tonon. Sic terram punctum caeli esse ostendunt ; nam et ars musica per haec diastemata constare fertur. (P93R) (G107) Solem autem ampliorem aliquot partibus quam terram describunt, et quod palam est ab eo inluminari diem, noctem esse in dimidium ipsius terrae obumbrationem ; polum (A131) ipsum quinque circulis diuidunt in sex partes. Sicut ait Vergilius :
"Quinque tenent caelum

Hygin l'Arpenteur, L'établissement des limites

(B243) dicamus pourrait-on se demander, n'y a-t-il eu en tant de siècles qu'un seul mortel capable de savoir cela ? Il a été le seul à travailler pour cela et, s'il l'a saisi, c'est grâce à l'accroissement des ombres. Quand ils décrivent la terre comme le centre du ciel, c'est pour dire que de la voûte céleste au cercle de Saturne il y a un intervalle d'un demi-ton, (hemitonion en grec) ; ensuite, de Saturne à Jupiter, un demi-ton ; ensuite, de celui-ci à Mars, un ton ; ensuite, de Mars au Soleil, trois fois l'intervalle du ciel à Saturne, c'est-à-dire trois demi-tons ; ensuite, du soleil à Vénus, autant que de Saturne à Jupiter,
(B244) un demi-ton ; ensuite, de Vénus à Mercure, un demi-ton ; ensuite, de Mercure à la lune, autant : un demi-ton ; de la lune à la terre, la même distance que de la voûte céleste à Jupiter : un ton. Ainsi montrent-ils que la terre est le centre du ciel ; en effet, la musique aussi repose, selon la tradition, sur ces intervalles. Quant au soleil, il est décrit comme plus grand que la terre d'un certain nombre de parties ; le jour est évidemment éclairé par lui ; la nuit est l'ombre portée sur la moitié de la terre elle-même. Quant à la voûte céleste, ils la divisent par cinq cercles en six parties. Comme dit Virgile :
"Cinq zones occupent le ciel ;

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