Questo contributo intende illuminare alcuni aspetti dei rapporti fra due uomini di cultura e di potere, che nei rispettivi campi di azione e di espressione godettero di ampio credito alla loro epoca, e più tardi meritarono entrambi di essere annoverati da Edward K. Rand tra i “Founders of the Middle Ages”; in particolare, saranno esplorate alcune tracce di polemica antiagostiniana nascoste fra le righe del dialogo di Macrobio. Sarà discusso un piccolo dossier di testi – estratti dai Saturnalium libri come pure dal De ciuitate dei, oltreché dalla coeva produzione letteraria di Prudenzio, Gerolamo, Orosio – utili a farci meglio comprendere i sentimenti dei “pagani” e dei Cristiani di fronte alla più grave crisi militare e politica che avesse mai investito l’Impero romano.

La christianisation progressive de l’Empire romain dans l’Antiquité tardive (du IIIe au VIe siècles) correspond-elle à un modèle de développement spirituel et à une évolution historique « heureuse » que l’on peut considérer comme une délivrance et un progrès ou au contraire comme une période « noire » où règnent les persécutions, les violences, les censures et les masques ? Un certain nombre de travaux récents remettent en question l’idée (en réalité une doxa) qu’il n’y eut pas de conflit entre païens et chrétiens au IVe siècle. Il convient donc de se demander si les positions d’Herbert Bloch ne sont pas en réalité aujourd’hui confortées par les travaux dont on présente ici les résultats.

Cet essai est dédié à l’évolution de l’idée de « Bas-Empire/Antiquité tardive » de Ch. Le Beau jusqu’à nos jours ; une attention particulière est réservée à la pensée de J. B. Bury, à la définition d’empire chrétien chez A. Piganiol et d’ère constantinienne chez S. Mazzarino, ainsi qu’à la réaction de A. Giardina et la récente historiographie anglaise sur P. Brown et son interprétation socio-culturelle de l’Antiquité tardive. La perspective religieuse se révèle décisive pour délimiter l’Antiquité tardive entre Constantin et Mahomet.

La question de l’intolérance religieuse durant l’Antiquité tardive est d’actualité depuis une vingtaine d’années. Les historiens discutent du lien entre les discours d’intolérance et les réalités religieuses à une époque dominée par le triomphe politique du christianisme à la fin du IVe siècle. En réalité, les débats historiographiques actuels sont en grande partie dominée par des questions herméneutiques à propos de sources discordantes et de débats contemporains. On peut néanmoins les nuancer par une démarche épistémologique qui insiste sur les méthodes d’analyse des sources et des termes employés.

Dans la partie méthodologique de sa contribution, l’auteur révise les paramètres géographiques et chronologiques de l’Antiquité tardive et propose un nouveau paradigme, la longue époque hellénistique ; celle-ci embrasserait la Plus-Grande-Méditerranée orientale pendant le millénaire qui s’étend de la conquête macédonienne à la formation du califat islamique. Afin d’illustrer les thèmes propres à cette entité (continuité hellénistique, pertinence sassanide et pollinisation du génie islamique par l’héritage des mondes dans lesquels l’islam vient s’implanter), elle consacre la deuxième partie de l’article à un exposé critique de la vie et de la pensée du dernier diadoque de Platon, le Syrien Damascius.

Dans la perspective de la progression implacable du christianisme, peut-on envisager pour Rome une situation différente de celle que pouvaient connaître d’autres parties de l’Empire s’agissant du devenir des éléments du culte païen ? C’est l’objet de cette communication que de mettre en perspective les données dont nous disposons pour l’Vrbs pour interroger les modalités d’appropriation et de transformation des temples et des cultes païens à Rome. La réception à Rome des phénomènes de normalisation religieuse et idéologique nous conduira à nuancer, en fonction des situations locales et régionale, la représentation de l’Antiquité tardive comme une période sombre et marquée par la violence.

Cette contribution reprend l’analyse d’un dossier concernant l’éventuelle persécution de chrétiens par l’empereur Julien, à savoir celui d’Artémius, dux d’Alexandrie impopulaire sous Constance II qui devint l’objet d’un culte médical à Constantinople au VIIe siècle. On envisagera successivement l’énigme entourant les circonstances de la condamnation à mort du commandant militaire ; l’hypothèse qui fait de cet Artémius un martyr célébré par les ariens à Antioche dès le IVe siècle ; les raisons pour lesquelles ce personnage fut bien plus tard l’objet d’un culte médical très populaire à Constantinople en tant que saint orthodoxe.

The obscure legal work known variously as the Collatio Legum Mosaicarum et Romanarum (or Lex Dei) provides insight into the world of late antique culture. The work, a compilation of passages from the Old Testament or Hebrew Bible (in Latin) and from Roman law and the Roman jurists was put together by an anonymous compiler in late antiquity. This study will address various arguments for its date, authorship, and purpose, concentrating on those offered in the last ten years. While scholars have proposed a variety of arguments on these topics, this contribution will suggest that the author was a late antique Christian lawyer writing in the last years of the fourth century.

En 414-415 saint Augustin diffuse les trois premiers livres de La Cité de Dieu et l’auteur du Querolus achève la rédaction de sa comédie. Cette pièce contient de vigoureuses parodies antichrétiennes dirigées notamment contre saint Augustin. En 415 Augustin rédige les livres 4 et 5 de La Cité de Dieu ; il a eu connaissance de l’existence d’une riposte païenne alors en cours de rédaction (Ciu., 5, 26, 2), un texte que l’on propose ici d’identifier avec le Querolus. Peu après 417 et la parution du De reditu suo l’auteur du Querolus rédige le prooemium de la pièce qu’il dédicace à Rutilius Namatianus et indique qu’il a puisé dans le De reditu suo son inspiration « philosophique », c’est-à-dire antichrétienne.

Examinant les occurrences de beatus et de felix dans les commentaires serviens, on constate que le bonheur y apparaît assez dépendant du hasard ; par ailleurs le bonheur individuel est conditionné par un bonheur collectif dans l’épanouissement duquel le prince se voit attribuer un rôle qu’il ne remplit peut-être pas toujours. C’est en définitive vers un bonheur de type néoplatonicien que l’on s’oriente, fondé sur la connaissance intellectuelle revêtue d’une dimension spirituelle. Dès lors, la distance que prend sans le dire Servius à l’égard du christianisme devient sensible et inscrit le commentateur parmi ces « païens » qui, à la nouvelle pensée triomphante, opposent la force de leurs convictions.

Le 15 février 438, Théodose II adresse au préfet du prétoire d’Orient Florentius un texte d’une importance capitale. Il n’est autre en effet que la disposition promulguant officiellement le recueil de lois dont il a ordonné la réalisation et qui porte son nom. Le texte, préface probable de l’ouvrage, précise notamment la date de son entrée en vigueur – ce sera le 1er janvier 439 –, indique les modalités d’application des dispositions nouvelles (les novelles) qui seront prises par la suite, rappelle les noms des membres de la commission que l’empereur avait chargé de la tâche trois ans plus tôt et invite le préfet du prétoire à diffuser l’ouvrage. Mais, et c’est le point qui retiendra ici mon attention, le texte explicite aussi l’objectif poursuivi par l’empereur : débrouiller le chaos épouvantable dans lequel se trouve alors le droit, le clarifier, mettre un terme aux incertitudes auxquelles sont confrontés les juristes et leur offrir, sous la forme d’un code, nouveau vecteur de la législation, un lumineux compendium, ainsi qu’il le dit, des lois émises depuis le règne de Constantin.

Cette présentation vise à montrer la façon dont survivent certains thèmes et entités de l’Ancien Monde dans l’oeuvre de Sidoine Apollinaire ; d’une part, elle examine l’évolution du traitement du panthéon païen dans ses poèmes puis ses lettres, afin de mettre en évidence l’idée que l’évêque a dû renoncer peu à peu à ces références pour se tourner vers la célébration du Dieu unique. D’autre part, elle étudie les marques d’intérêt que l’homme d’église porte encore à l’astrologie et aux pratiques divinatoires en dépit de leur prohibition dans un empire depuis longtemps christianisé.

Nur wenige Passagen können in den Überresten des Menandros Protektor ausgemacht werden, die die Thematik „Christentum und andere Religionen“ illustrieren. Sie genügen allerdings für die Feststellung, dass dieser in der Reichszentrale schreibende Autor selbstverständlich der Ideologie der Überlegenheit des Christentums verpflichtet war. Die Begrifflichkeit, die für Inhalte der christlichen Religion gewählt wird, spricht keineswegs für religiöse Indifferenz ebenso wenig wie die Passagen, die einer langen historiographischen Tradition folgen, die die Intervention des Göttlichen, etwa der Nemesis, in den Lauf der Geschichte aufzeigen. Die Darstellung der diplomatischen Beziehungen mit fremden Mächten, wo insbesondere bei Eidesleistungen fremde religiöse Vorstellungen zur Kenntnis genommen werden müssen, führt bei Menandros keineswegs zu einer Relativierung eigener religiöser Gewissheiten. Dass im orbis Romanus selbst sich das Christentum durchgesetzt hat, ist für Menandros selbstverständliche Gewissheit: die konfessionellen Spaltungen werden dabei in seiner Erzählung ignoriert. Anders als ein Autor wie Euseb von Kaisareia, der die Durchsetzung des christlichen Universalfriedens in greifbarer Nähe wähnt, weiß zwar Menandros, dass der definitive Triumph des Christentums außerhalb des orbis Romanus noch weit entfernt ist, wo insbesondere das Heidentum in seiner persisch-zoroastrischen Variante als mächtiger Gegenspieler wirkt. Der Historiker legt freilich dem späteren Kaiser Maurikios die Erwartung in den Mund, dass sich auch dort das bereits gut eingewurzelte Christentum letztlich in einem Kreuzzug durchsetzen wird.