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Nel presente contributo ho intenzione di mostrare la continuità tra l’impiego paradigmatico della filiera tessile nel Sofista e nel Cratilo e l’impiego che Platone ne fa nel Politico. Nella prima parte di questo contributo evidenzierò la perfetta conoscenza da parte di Platone delle singole procedure in cui si articola la filiera e la sua diffusa presenza all’interno del corpus. Nella seconda parte, attraverso l’analisi e l’intreccio di passi provenienti da Cratilo, Teeteto, Sofista e Politico, tenterò di dimostrare l’esistenza nella seconda tetralogia di un filo rosso legato all’impiego paradigmatico della filiera tessile e necessario all’illustrazione della natura e dei campi applicazione dell’arte dialettica. In conclusione di contributo tenterò di dimostrare come la scelta della filiera tessile come paradigma del metodo dialettico da parte di Platone dipenda dalla cosciente ripresa da parte del filosofo di un arcaico paradigma tecnico-artigianale della produzione poetica, in linea con le intenzioni didascaliche della sua riflessione filosoficopolitica.

Parole chiave: Tessitura, Dialettica, Poesia, Filosofia, Politica, Cratilo, Sofista, Politico, Teeteto,Platone.

Abstract: In the present contribution I intend to argue the connection between the paradigmatic employment of the weaving technique within the Sophist and the Cratylus and the one in the Statesman. In the first part I will cast light on Plato’s perfect knowledge of the articulation of weaving as a series of individual procedures, within the corpus of his dialogues. In the second part I will try to analyse every passage within the second tetralogy where weaving plays a paradigmatic role and to show the existence of a fil rouge focused on showing nature and scope of dialecticts connected to its employment. As a conclusion, I will try to argue that Plato’s choice of weaving as a paradigm for dialectics depends on his conscious re-employment of an archaic paradigm for poetic composition fostering the didactic aim of his philosophic-political theory.

Keywords: Weaving, Dialectics, Poetry, Plato, Philosophy, Politics, Cratylus, Sophist, Theaetetus, Statesman, Plato.

La question habituelle : quelle société historique « Homère » représente-t-il dans l’Iliade et l’Odyssée ?, gagnerait à être accompagnée de la question : quel rapport avec la réalité sociale, politique, religieuse la poésie homérique tente-t-elle d’instaurer ? Cette poésie, que l’on a autrefois qualifiée d’objective, donne une place immense aux phénomènes sociaux, mais selon quel point de vue les refigure-t-elle ? Dans un premier temps, il s’agit de définir ce point de vue en revenant sur la manière dont la poésie homérique analyse la fonction sociale du discours poétique, son rapport au temps historique (avec la fin de l’Âge des héros), la signification de la nature rituelle de sa performance. Puis, partant du constat que l’un et l’autre poème ont choisi comme thème des séparations radicales, d’Achille et d’Ulysse, et en font le schème narratif qui leur permet de représenter la multiplicité des rapports sociaux (entre humains et entre divinités), l’étude s’intéresse à la manière dont, à partir de cette situation de crise, ils interrogent les différentes dimensions du politique comme principe unificateur des sociétés. L’accent est mis sur les différences systémiques entre les normes fondamentales qui, dans l’Iliade, organisent les sociétés achéenne et troyenne.

Mots-clés : Homère, Poésie, Politique, Performance.

Abstract: Before we try to answer the usual question: what historical society does “Homer” represent in the Iliad and the Odyssey?, maybe we should ask: what kind of specific relationship with social, political, religious realities do his poems tend to establish? This poetry, one used to call “objective”, deals with many social phenomena. The problem is: according to which point of view does it proceed? First, I try to identify this point of view while examining the way this poetry defines its own social function, the way it relates to its own historicity (after the end of the Heroic Age) and to the rituality of its performance. Then, since both poems focus on the theme of social severance, as imposed to Achilles and to Odysseus, and use this separation as a narrative scheme in order to represent the multiple aspects of social relationships (between humans and between gods), the question is: how does Homeric poetry with the help of these situations of individual and collective crises investigate the political principles that are supposed to unify societies? The emphasis is laid on the systemic differences between the fundamental norms that organize the Achaean and the Trojan societies in the Iliad.

Keywords: Homer, Poetry, Politics, Performance.

Cet article se propose de montrer que le lexique utilisé par Parménide dans le fragment 2 DK est pour la plupart tiré d’un vocabulaire déjà homérique, tout à fait « pratique », dont il conserve la cohérence logico-syntactique originelle. La transformation de ce « lexique de l’ agir » en « lexique de la connaissance », que Parménide met en oeuvre, n’est pas réalisée par une resémantisation de chacun des mots, mais en changeant, grâce à une réflexion métalinguistique sur le texte homérique, le niveau d’ abstraction de l’ objet du discours, l’ἐόν.

Mots-clés : Intelligence, Connaissance, Réflexion, Étant, Grèce archaïque, Homère, Schéma d’ action.

Abstract: The vocabulary used by Parmenides in fragment 2 is for the most part inherited from the Homeric lexicon which shows a practical nature and which logic and syntax it retains. In order to turn this “lexicon of action” into a “lexicon of knowledge”, Parmenides doesn’ t operate a resemantisation of each word but changes the level of abstraction of the object of the discourse, the ἐόν, thanks to a metalinguistic reflection on the Homeric text.

Keywords: Intelligence, Knowledge, Reflection, Being, Archaic Greece, Homer, Action Pattern.

Pindare et Parménide, poètes et penseurs : jeux de métaphores et effets pragmatiques. Aidée des notions de cognition incarnée et métaphore conceptuelle, l’analyse porte sur l’interaction entre jeux de langage et pensée ou imagination et connaissance, dans la poésie de Pindare et dans la philosophie de Parménide, par exemple : le char des Muses et la voie du poète et de son chant (Parménide, fr. 1, 2, 3, 8, et Pindare, dans une trentaine de cas, dont l’Olympique 6) ; les figures synesthésiques du regard et de la lumière, où Parménide, fr. 1, 4, 7 à 12, 14, rappelle la poétique pindarique de l’éclat ; des maximes sur la meilleure manière de sentir, penser, agir (Parménide, fr. 1, 2, 4, 6, 7, 8 ; Pindare, par exemple Pythique 2, 72 ou 3, 61-62). On trouve ici en germe une distinction poésie/philosophie, mais riche d’ analogies primordiales.

Mots-clés : Parménide, Pindare, Image, Synesthésie, Vision, Maxime, Poésie, Philosophie, Cognition, Sensation, Char des Muses, Performance épique, Performance mélique.

Abstract: By using the notions of embodied cognition and conceptual metaphor, this study focuses on the interaction between play on words and thought or imagination and knowledge, in Pindar’s poetry and Parmenides’philosophy, for instance: the chariot of the Muses and the path of the poet and his song (Parmenides, fr. 1, 2, 3, 8 ; Pindar, in nearly 30 cases, e. g. in Olympian 6); the synaesthetic figures of gaze and light, where Parmenides, fr. 1, 4, 7 to 12, 14, recalls Pindar’s poetics of brightness; maxims about the best way to feel, think, and act (Parmenides, fr. 1, 2, 4, 6, 7, 8 ; Pindar, e. g. Pythian 2, 72 or 3, 61-62). A distinction between poetry and philosophy already appears here, but with a wealth of essential analogies.

Keywords: Parmenides, Pindar, Image, Synaesthesia, Vision, Maxim, Poetry, Philosophy, Cognition, Sensation, Muses’ Chariot, Epic Performance, Melic Performance.

L’article étudie deux enchaînements argumentatifs de la réfutation d’Hermogène dans le Cratyle, l’identification de la praxis à une forme d’être, puis du langage à une praxis (386e6-387c4). Il s’efforce de montrer sur quel procédé dialectique se fonde la première de ces identifications, puis comment elle est justifiée par l’exemple que prend Socrate, le fait de brûler et de couper, qui appartiennent à la pratique du médecin. Enfin, il tâche de définir la vision du langage qu’implique son identification à la praxis, en la distinguant de la vision cratyléenne, que Socrate réfute dans la dernière partie du dialogue.

Mots-clés : Platon, Cratyle, Praxis, Langage, Justesse des noms, Argumentation, Forme.

Abstract: This paper studies two argumentative steps of Hermogenes’ refutation in the Cratylus, which are the identification of the praxis to a kind of being, and the identification of language to a praxis (386e6-387c4). The paper tries to show which dialectical means is used for the first of these identifications, and then how it is justified by Socrates’ example of burning and cutting, which belong to medical practice. Finally, the paper tries to define the vision of the language that its identification to praxis implies while showing its main difference from Cratylus’ vision, which Socrates refutes in the final part of the dialogue.

Keywords: Plato, Cratylus, Praxis, Language, Correctness of Names, Argumentation, Form.

Au livre II de l’Énéide (v. 35-38), dans l’ordre donné à leurs compatriotes par certains Troyens dont Capys, de détruire le Cheval de Troie, Virgile semble faire référence au motif indoeuropéen de la triple mort, par crémation, par une arme, par noyade, motif qui n’ est attesté ni par l’Odyssée, ni par certains écrivains grecs qui reprennent l’épisode du célèbre Cheval. Malgré l’intervention du prêtre Laocoon et trompés par la fausse prophétie de Sinon, les Troyens n’exécuteront les guerriers grecs cachés dans le Cheval par aucune des trois morts.

Mots-clés : Comparatisme indo-européen, Châtiments, Cheval de Troie, Virgile, Énéide.

Abstract: In Aeneid II, 35-38, in the order the Trojan Capys and others give their countrymen to destroy the Trojan Horse, Virgil seems to refer to the Indo-European pattern of the threefold death: by burning, by a weapon, by drowning. Despite Laocoon’ s speech and deceived by Sinon’s false prophecy, the Trojans will not kill the Greek warriors hidden in the famous horse, neither by burning, nor by a weapon, nor by drowning. The Odyssey and some Greek authors do not take up the pattern of a threefold death.

Keywords: Indo-European Comparative Studies, Punishments, Trojan Horse, Virgil, Aeneid.

Cette étude se concentre sur l’auto-présentation d’Arrien dans les préfaces de l’Anabase et sur les liens qu’elles tissent entre l’auteur et son protagoniste, Alexandre. Elles instaurent de fait un rapport de domination de l’auteur sur son personnage, en offrant une vision de l’historiographie où l’accent est mis sur l'appropriation littéraire des faits par l’auteur. La confrontation des préfaces et du récit confirme cette supériorité affirmée de l’historien : Arrien tient dans la narration le rôle d’un auteur tout-puissant, qui impose au personnage sa vision des faits avec autorité. L’Anabase devient alors l’histoire d’une dépossession, qui se fait au profit de l’auteur.

Mots-clés : Arrien, Anabase, Alexandre, Historiographie, Auteur, Personnage, Auctorialité, Préface, Proème, Récit.

Abstract: This paper focuses on Arrian’s self-presentation in Anabasis prefaces and on the relationship instituted in them between the author and his protagonist, Alexander. They establish in fact the author’s domination over his character, by proposing a definition of historiography where the historian must appropriate the facts through his literary work. The comparison between the prefaces and the narrative confirms this superiority: Arrian presents himself as an omnipotent author, who imposes his own vision of the events on the character with authority. Then Anabasis can be seen as history of a dispossession led by the author.

Keywords: Arrian, Anabasis, Alexander, Historiography, Author, Character, Auctoriality, Preface, Proem, Narrative.

L’article focalise son attention sur la figure de l’historien local Léon d’Alabanda, souvent identifié avec Léon de Stratonicée. Après l’analyse d’une citation tirée de l’oeuvre de Porphyre et la découverte d’une inscription carienne, cette identification a partiellement perdu de son poids. L’hypothèse la plus probable est d’imaginer l’existence de deux Léon, actifs en Carie à l’époque hellénistique : le premier était un rhéteur et un historien et aurait écrit des Karika et Lykiaka ; le deuxième, mentionné par des inscriptions locales de la Carie méridionale, était un prêtre et un érudit, auteur des ouvrages axés sur les cultes et sur les traditions culturelles de la Carie.

Mots-clés : Historiographie fragmentaire, Léon d’Alabanda, Léon de Stratonicée, Histoire romaine, Histoire grecque, Carie.

Abstract : The article surveys the figure of the local historian Leon of Alabanda, often identified with Leon of Stratonicea. After the analysis of a quotation from Porphyry’s work and the discovery of a Carian inscription, this identification was partly abandoned. The most probable hypothesis is to imagine the existence of two Leons, active in Caria during the Hellenistic period: the first was a historian and wrote Karika and Lykiaka; the second, mentioned by local inscriptions from southern Caria, was a priest and a scholar, author of works focusing on cults and cultural traditions of Caria.

Keywords: Fragment historiography, Leon of Alabanda, Leon of Stratonicea, Roman history, Greek history, Caria

Le Premier livre des Maccabées contient la description d’un spectacle riche de significations sur les prétentions de la famille hasmonéenne à la tête du peuple juif. Si l’on en croit l’auteur, peu avant la bataille d’Emmaüs en 165 av. J.-C., Judas Maccabée aurait réuni ses partisans pour une cérémonie rituelle au cours de laquelle tous se seraient remis entre les mains de Dieu. Mais le texte est à ce point chargé de référents bibliques et si riche pour justifier rétrospectivement la forme du pouvoir exercé par la famille aux temps de Jean Hyrcan (134-104 av. J.-C.), qu’il est possible de se demander si ce morceau de littérature ne serait pas davantage un outil de légitimation scripturaire, construit à la cour hasmonéenne en vue d’ auréoler le souverain, que le témoin fidèle d’ événements et de pratiques historiques.

Mots-clés : Judas Maccabée, Mispa, Légitimation, Séleucides, Antiochos IV, Jérusalem, Grande prêtrise, Idéologie politique.

Abstract: The First book of the Maccabees offers a presentation of a specific event, very deeply bound with significations interesting as to the Hasmonean’s pretentions at the head of the Jewish people. According to the author, just before the battle of Emmaüs in 165 BCE, Judas Maccabee would have united his followers in order to celebrate a ritual ceremony, during which all of them would have submitted their own destinies to God. However, this text is so full of biblical references and so useful for justifying the form of power exercised by the family in the days of John Hyrcanus (134-104 BCE), that one may ask whether this piece of literature would not have been an instrument of scriptural legitimization, built in the Hasmonean court in order to extol the virtues of the high priest, instead of a testimony of true events and practices.

Keywords: Judas Maccabee, Mispa, Legitimation, Seleukids, Antiochos IV, Jerusalem, High Priesthood, Political ideology.

En este trabajo se lleva a cabo un análisis de las manifestaciones religiosas localizadas en la ciudad de Pax Iulia (Beja) a lo largo de todo el periodo altoimperial. Estas incluyen una serie de monumentos honoríficos del siglo i d.C. vinculados a los sacerdocios del culto dinástico, los restos de un templo monumental ubicado en la cabecera del foro de la ciudad, y un conjunto de cuatro epígrafes datados entre mediados del siglo ii y comienzos del siglo iii que fueron dedicados, respectivamente, a Isis, a Mitra, a Mater Magna y a Bona Dea. En estas páginas se han analizado las peculiaridades tanto de los dioses documentados como de sus cultores para comprender de qué manera la ciudad se integró de forma prematura en las corrientes religiosas estatales a comienzos del Principado, así como en las nuevas formas de culto que calaron en la ciudad a lo largo del siglo ii y que facilitaron la participación de todos los estratos sociales en el sistema cívico religioso.

Palabras clave: Pax Iulia, Hispania, Religión, Culto imperial, Mitra, Mater Magna, Gens isiaca, Bona Dea.

Résumé : Cet article mène une analyse des manifestations religieuses dans la cité de Pax Iulia (Beja) sous le Haut Empire. L’étude porte notamment sur une série de monuments honorifiques du ier siècle après J.-C. en lien avec les sacerdoces du culte dynastique, sur les vestiges d’un temple monumental situé au front du forum et sur un ensemble de quatre épigraphes datés entre le milieu du iie siècle et le début du III^e siècle qui furent respectivement dédiées à Isis, Mithra, Mater Magna et Bona Dea. L’article analyse donc les particularités des dieux documentés et de leurs fidèles afin de comprendre comment la ville a été prématurément intégrée dans les courants religieux de l’État au début du Principat, ainsi que dans les nouvelles formes de culte qui ont pénétré dans la ville tout au long du deuxième siècle, ce qui a sans doute facilité la participation de toutes les couches sociales au système civico-religieux.

Mots-clés : Pax Iulia, Hispanie, Religion, Culte impérial, Mithra, Mater Magna, Gens Isiaca, Bona Dea.

Abstract: This paper will examine the religious manifestations discovered in the city of Pax Iulia (Beja) during the Early Imperial Period. These include a series of honorary monuments dated on the first century AD linked to the priesthood of the imperial cult, the remains of a monumental temple located at the head of the city’s forum, and a set of four religious epigraphic monuments dated between the mid-second and early third century dedicated to Isis, Mitra, Mater Magna and Bona Dea respectively. The major aim of this study is to investigate the peculiarities of the gods and their worshippers in order to understand how the city was prematurely integrated into the state religious trend at the beginning of the Principatus, as well as into the new cultic shifts that permeated in the city throughout the second century and provided the embeddedness of all social groups within the civic religious system.

Keywords: Pax Iulia, Hispania, religion, imperial cult, Mitra, Mater Magna, gens isiaca, Bona Dea.

Il 30 aprile 357 Costanzo II giungeva la prima volta Roma, ma ne ripartiva solo un mese dopo alla volta dell’Illirico per una spedizione contro Svevi, Quadi e Sarmati intrapresa con la primavera 358, che varrà all’imperatore, per la seconda volta, il cognomen di Sarmaticus. La critica contemporanea tende in genere a ridimensionare la portata della politica estera di Costanzo anche nella regione pannonica; ma, ancora sul finire del xvii secolo, la campagna sarmatica del 358 era celebrata dal Tillemont “entre les choses les plus mémorables de l’ histoire de Constance”. Il saggio si conclude con l’ipotesi che il Secondo panegirico di Costanzo (= Orazione, III Bidez), scritto tra la fine dell’ estate 358 e prima dell’ inizio della primavera 359, possa essere stato destinato dal Cesare Giuliano proprio per le celebrazioni a Sirmio del trionfo sarmatico dell’ Augusto.

Parole chiave: Costanzo II, Flavio Claudio Giuliano Cesare, Trionfo sarmatico, a. 358, Panegirico, Secondo panegirico di Costanzo II.

Résumé : Le 30 avril 357, Constance II arrivait à Rome pour la première fois, mais partit seulement un mois plus tard pour l’Illyrie, pour une expédition contre les Souabes, les Quades et les Sarmates entreprise au printemps 358, qui vaudra à l’empereur, pour la deuxième fois, le cognomen de Sarmaticus. L’historiographie contemporaine tend généralement à réduire la portée de la politique étrangère de Constance II également dans la région pannonienne ; mais, à la fin du XVII^e siècle, la campagne sarmatique de 358 était encore considérée par Tillemont « entre les choses les plus mémorables de l’histoire de Constance ». L’essai se termine par l’hypothèse selon laquelle le Second Panégyrique de Constance (= Oratio, III Bidez) écrit entre la fin de l’ été 358 et le début du printemps 359, a pu être destiné par le César Julien aux célébrations, à Sirmium du triomphe sarmatique de l’ Auguste.

Mots-clés : Constance II, Flavius Claudius Julianus César, Triomphe sarmatique, 358 apr. J.-C., panégyrique, Second panégyrique de Constance II.

Abstract: On April 30, 357, Constantius II came to Rome for the first time, and only one month later he left for Illyria, in an expedition against Suebi, Quadi and Sarmatae undertaken in spring 358, where he earned for the second time the cognomen of Sarmaticus. Contemporary criticism generally tends to downsize the scope of Costantius’ foreign policy, also in the Pannonian region; yet, still in the end of the seventeenth century the Sarmatic campaign of 358 was celebrated by Tillemont “entre les choses les plus mémorables de l’ histoire de Constance”. The paper ends with the hypothesis that the Second panegyric on Constantius (= Oratio, III Bidez), written between the end of summer 358 and the beginning of spring 359, may have been precisely addressed by the Caesar Julian to the celebration of the Sarmatic triumph of his Augustus at Sirmium.

Keywords: Constantius II, Flavius Claudius Julian Caesar, Sarmatic Triumph, 358 A.D., Panegyric, Second Panegyric on Constantius II.